L’interruption spontanée de la grossesse a lieu avant la 22ème semaine d’aménorrhée, seuil de viabilité du fœtus fixé par l’OMS. Souvent qualifiée de « fausse couche », elle concerne près de 15 % des grossesses dans le monde et peut plonger les femmes qui la subissent et leur partenaire dans une situation de détresse psychologique aujourd’hui insuffisamment prise en charge.
On distingue l’interruption spontanée précoce (avant la 14ème semaine) de l’interruption spontanée tardive (après la déclaration de grossesse).
1 femme sur 4 est concernée en France, ce qui en fait un évènement fréquent et souvent banalisé.
Chaque personne vit à sa façon la perte d’un enfant à naître. Le deuil qui peut suivre cette perte est influencé par différentes circonstances. Pour certaines personnes, le lien affectif avec l’enfant a commencé dès le projet de grossesse. Pour d’autres, la perte du bébé représente la perte d’une identité de parent ou encore du projet de famille.
Dans tous les cas, il est important pour les professionnels de santé de repérer et d’accompagner le parcours des femmes et des couples concernés.
LOI n° 2023-567 du 7 juillet 2023 visant à favoriser l’accompagnement psychologique des femmes victimes de fausse couche
« En cas de constat d’une incapacité de travail faisant suite à une interruption spontanée de grossesse ayant eu lieu avant la vingt-deuxième semaine d’aménorrhée, l’indemnité journalière est accordée sans délai. »
« Aucun employeur ne peut rompre le contrat de travail d’une salariée pendant les dix semaines suivant une interruption spontanée de grossesse médicalement constatée ayant eu lieu entre la quatorzième et la vingt et unième semaine d’aménorrhée incluses ».
Pour permettre aux patientes et aux couples de comprendre ce qu’ils vivent, une équipe de gynécologues obstétriciennes, des sages-femmes et d’infirmières du CHU de Rennes a travaillé avec une patiente partenaire et des professionnelles de l’écriture et de l’illustration, à la réalisation d’un livret intitulé « Fausse couche précoce », qui reprend les différentes étapes de leur parcours :
Les répercussions psychologiques sont encore trop souvent sous-estimées. Il est important que les patientes puissent recevoir des informations complètes sur les dispositifs d’accompagnement disponibles autour d’elles.
